dimanche 4 janvier 2015

Les Anglo-Saxons et l'immersion en JdR

Petite syntheses d'uen conversation tenue sur CASUS No...

Voici petite synthèses de mes posts lors d'une conversation tenue sur CASUS No...
Dans les années 80 lors ce que je faisais des séjours linguistiques estivaux en Angleterre, j’ai vu jouer des anglais et j’ai été très surpris/déçus de voir que mes habitudes de jeu était assez différentes d’eux.
Aussi je vis maintenant depuis 15 ans au Canada anglais et je connais beaucoup de joueurs de Jdr et ils jouent d’une manière assez proche de celle des British.
Je ne dis pas qu’ils marchent sur la tête non plus, c’est juste que nos gouts et tendances culturelles nous amènent à utiliser l’outil différemment et a apprécier plus particulièrement quand celui-ci donne un certain résultat plutot qu’un autre.

Voici des exemples représentatifs et qui m’ont marqués et qui illustrent bien ce que je veux dire…

Dans les années 90, j’ai vu Greg Stafford (auteur iconique de Chaosium) masterisé une partie de RQ aux Joutes du Téméraires a Nancy.
Le choc a été grand et la déception énorme. J’ai trouvé sa partie nullissime, sans aucune ambiance ou immersion. S’était une sorte de jeu de plateau et ça ma rappelé mes premières années de jdr quand on avait 12-13 ans ou l’on jouait à peu près comme ça avec la boite rouge de D&D (car nous n’avions alors pas encore complètement opéré notre appropriation culturelle du jdr je pense)…

Plus tard, je suis passé visiter Provins pour une conv de Jdr et j’ai vu Finn (un des grands scénaristes de Hurlements) masterisé une partie de Hurlements.
Et là je suis tombé par terre : quel jeu d’acteur, quel théâtralité, que de mouvement et d’ambiance, il chantait même certaines scènes ! Cela m’a inspiré et je me suis dit que comme meneur de jeu je devais travailler et me remettre un peu en cause pour arriver à faire un peu de ce que lui arrivait à faire et a transmettre dans une partie de jdr…

Ma référence absolue en jdr pour moi c’est Fabrice Luchini. Si un jour j’arrive à parler et à raconter une histoire (participative pour un jdr) comme lui le fait, je serai comblé.

Et donc je pense que ces gouts et ces penchants vers certains aspects du jdr sont tout à fait culturels. Après il a beaucoup de variations de gouts au sein de chaque culture, c’est juste qu’il y a des tendances globales et des grandes lignes observables et issues de nos cultures.

De là, de dis donc que certains jeux sont mauvais ou n’ont pas d’intérêt pour moi car je ne peux y trouver (ou que très difficilement) ni exprimer ce que je veux en jdr en les utilisant (Poltergists ou DD4 par exemple).


Ok, je vais détailler un peu de ce que je disais et les rasions qui m’amener à dire ça…

Cryoban a écrit :C'est également curieux de penser que les anglo-saxons soient si différents de nous. Si j'en crois les fils discutés ici récemment, ils ont des difficultés avec le drama et maintenant avec l'immersion.
Je rejoins Cédric Ferrand et Brand. D'expérience les cultures et les tropismes culturels sont beaucoup plus grand qu’on ne le pense quand on rentre dans le fond des choses.
Par exemple le rapport à l'émotion exprimée. Si tu travailles avec des anglais ou des canadiens-anglais et que tu commences à t'emporter ou à montrer le moindre signe d’émotion dans ta conversation tu es vu comme étant un amateur pas très professionnel au jugement perturbé la tes émotions et tu perds beaucoup de crédibilité. Ce qui sera presque l'inverse si tu parles avec des latins qui se diront, si tu restes froid et calme, que tu n’es pas vraiment sérieux ni impliqué dans ce que tu fais.
Le jdr renté directement dans ce champ je pense.

Cryoban a écrit :Bien sur qu'il y'a des différences culturelles qui vont transformer le jeu, mais je ne pense pas que ça s'applique à des choses aussi universelles que la capacité d'immersion dans une histoire ni sur celle de jouer au football par exemple.

Bien au contraire, la capacité à prendre la parole en public, a contre dire ou interrompre quelqu'un, a exprimer des sentiments ou des émotions devant les autres et même le simple fait de jouer à certains types de jeux en tant qu'adulte n'a rien d'universel selon moi, bien au contraire.

1 commentaire:

  1. Attention quand on parle d'immersion.
    À lire ton article, rien ne prouve que les anglo-saxons ont une façon d'aborder l'immersion différemment de nous. J'ai l'impression plus que tu parles de ce qui touche à l'ambiance, à l'attention, au flow.
    Je te conseille d'utiliser des définitions précises. Les plus complètes que j'ai trouvées sont sur http://rolistologie.blogg.org/definitions-de-l-immersion-a117760800

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